Cet ouvrage est une offre au lecteur, animé d’une curiosité magique, prêt à s’abandonner, se laisser emporter dans un voyage onirique…. Destination AFRIQUE.

 

Bien que conçu comme une invitation à l’échappée, j’aime utiliser le terme « ouvrage «  car ce qui vous est proposé aujourd’hui est le fruit d’un véritable labeur.

 

Il a pour origine la dissonance ressentie lors de fréquents voyages professionnels, lorsqu' émerge l’insupportable reflet de l’accueil des hotels luxueux avec la réalité, juste au coin de la rue, d’enfants impossible à nourrir….

 

Achevé, je le souhaite libre et allégé de toute contrainte…..

 

Depuis l’âge de seize ans, je fais un métier qui me passionne encore comme au premier jour, la mode. La création

 

Est ce par cette impression éphémère que mon regard s’est métamorphosé au fil de mes voyages sur ces terres brûlantes ?

 

Mon parcours a été jalonné de rencontres qui généreusement ont cru en mes talents et ma reconnaissance, aujourd’hui s’exprime dans ce besoin de partager à mon tour cette richesse de se sentir exister sous un regard bienveillant.

 

Mon Métier m’a amené à parcourir le monde réalisant à chaque fois, la chance d’être né dans un pays comme la France.

 

J’ai travaillé dans ce milieu professionnel qui cache, sous le maquillage et la beauté artificielle des images, sa profondeur humaine.

 

Au fil des voyages, dormir dans un cinq étoiles accentua mon malaise dû au décalage de l’abondance et du presque rien. L’idée de réaliser un livre orienté vers la beauté de la terre Africaine, prit forme au cours d’un voyage de retour qui me ramenait à New York.

 

Dès mon arrivée à Manhattan, j’ai tenté de persuader quelques amis photographes de se joindre à mon projet. Les bénéfices de ce livre de photographies seraient entièrement consacrés à une association d’aide aux enfants d’Afrique.

 

L’écho que firent leurs réponses ne fut pas retentissant. Qu’importe les esprits chagrins…..

Je me savais capable d’assumer le concept, la production, le booking des mannequins, stylisme, maquillage et coiffures.

 

Il ne me restait plus qu’à devenir photographe…

 

L’expression de ma perception du continent Africain a nécessité des expertises précieuses. A ce jour, même les rêves longuement mûris ont besoin de technicité pour permettre l’émergence de l’émotion.

 

Il m’est apparu évident de m’entourer de quelques assistants techniques qui ont facilité mon apprentissage de l’art photographique. De l’aide à l’amitié, les frontières se sont estompées.

 

Mon appartement s’est transformé en studio de prises de vues. Je gérais la lumière me référant aux trente années que j’avais passé à observer les photographes avec lesquels j’avais travaillé ! Les premiers jours ont été éprouvants. Je confrontais mes rêves à la réalité de la conception.

 

Combien de fois ai-je fixé mon regard sur l’aimant qui disait «  never, never, never give up « ( n’abandonne jamais !) collé sur le réfrigérateur ! Combien de fois ai-je hésité !

 

Mon amie Anne Domenech s’est engagée dans cette aventure sans compter ; nous avons peint tous les fonds des décors dans une cave, prêtée par notre ami Peter, propriétaire du Coffee Shop où nous nous rencontrions entre amis Français les Dimanches matin. Nous avions des discussions très animées qui amusaient les habitués, professeurs et étudiants de l’Université de Colombia, située à proximité.

 

Anne est une grande artiste peintre, et l’assister à été une belle expérience. Je lui exprimais mes choix car les décors devaient correspondre au stylisme et sujets de photos que j’avais élaborés, en harmonie avec les costumes que j’avais crées.

 

J’imitais, autant que faire se peut, ses gestes précis. L’hiver nous a compliqué la tâche ; un froid intense régnait dans la cave et compromettait le séchage de la peinture. Notre enthousiasme réchauffait l’ambiance, nous remontions de temps en temps prendre un café chaud. La bonne humeur d’Anne a été une alliée précieuse  ….. Je suis sûr que nos éclats de rire résonnent encore sous les voutes de la cave !

 

 Les prises de vue avaient lieu les fins de semaine. Nos professions respectives nous imposaient ce rythme. J’ai dû abandonner mon travail, la deuxième année de cette création car je ne pouvais plus combiner mes déplacements professionnels avec les exigences du projet.

 

Je me suis donc, consacré entièrement à la réalisation de cet ouvrage. Les amis, les mannequins se sont laissés captiver par cette entreprise ; Ils m’ont offert de leur temps, se sont passionnés pour le sujet…. Les petits contretemps inhérents à ce projet, m’ont éclairé sur les limites que l’on peut repousser….

 

Les 28 et 38ème rue de Manhattan, sont devenues des destinations où j’ai chiné pendant des heures les accessoires que je visualisais précisément, ne laissant rien au hasard. Je me suis inspiré naturellement de mes fréquents voyages sur le continent Africain. Sur la 125ème rue à Harlem, je trouvais le maquillage, les postiches, les tresses pour les coiffures. Le marché Africain de la 116ème rue m’a inspiré et pourvu en tissus typiques Africains, les Bogolans, qui proviennent du Mali, du Burkina Faso ou de Guinée.

 

J’ai réalisé la plupart des accessoires et confectionné la totalité des costumes, certain d’entre eux ont demandé plusieurs jours de travail de création.

Leur réalisation est le pur fruit de mon imagination, bien que je me sois inspiré de mes voyages, de mes ressentis, de mes émotions.

 

J’ai glané divers objets, comme les copies des défenses d’éléphant, les cornes, les coquillages et les coraux en fibre de verre.

 

Etant impliqué dans la défense de la nature, je ne pouvais pas concevoir d’utiliser des accessoires provenant de véritables animaux. Certaines plumes viennent de la chaîne alimentaire mais beaucoup sont des imitations.

 

Je dédie ce livre à la beauté Africaine contrastant avec les images douloureuses de la destinée de beaucoup de ses enfants.

 

Contraste voire discordance avec le reflet qui s’en échappe… Afrique, belle, puissante, mystérieuse, émouvante et courageuse.

 

 

Philippe Paschkes.

 

 

 

AFRICA